Je dois vous avouer un petit secret : je crois que je développe un certain coup de cœur pour les chapelles. Il y a quelque chose de mystique, de poétique et de fascinant dans ces petits édifices religieux qui parsèment nos campagnes et nos villages. Récemment, lors d’un road-trip dans le Morbihan en Bretagne, j’ai découvert une petite chapelle qui m’a particulièrement touchée : la chapelle de Saint Philibert, située dans le village qui porte le même nom.
D’extérieur, cette chapelle ne payait pas de mine. Elle était petite, en pierre avec une croix au sommet. Elle était néanmoins bien située, au bord de l’eau, dans un véritable havre de paix pour tous les promeneurs en quête de tranquillité et de beaux paysages. Mais c’est en ouvrant la porte de cette chapelle que la magie a opéré.
Le temps d’un instant, j’ai eu l’impression de faire un voyage dans mon enfance, dans un monde féerique ! La première chose qui m’a interpellé, c’est la voûte de l’édifice couleur bleu azur et constellée d’étoiles. Les vitraux évoquaient les activités agricoles et ostréicoles de la commune.
Une minuscule allée mène à l’hôtel qui laisse apparaître un tableau sur lequel on peut apercevoir le Saint qui débarque dans la rivière, sur une auge en pierre, après avoir navigué depuis l’Irlande pour évangéliser les habitants. Cette fresque murale était très expressive et dégageait une grande force spirituelle.
Des lucarnes percées dans le plafond de l’édifice, sont les uniques puits de lumière avec les quelques vitraux qui créaient une ambiance très particulière. À certains moments de la journée, la lumière rasante du soleil éclairait les reculs les plus sombres de la chapelle, permettant des jeux d’ombres et de lumières très poétiques.
J’ai également appris que si actuellement la chapelle est en forme de croix latine, elle ne possédait à l’origine qu’une unique nef centrale, à l’image des maisons de pêcheurs. Avec le temps, la chapelle étant devenue trop petite, deux bras du transept se sont rajoutés, donnant à l’édifice sa forme actuelle. Des balcons sont également nichés dans les bras du transept ce qui permet d’accueillir plus de paroissiens.
Sans oublier les ex-voto suspendus dans la chapelle. À l’origine, la chapelle possédait trois ex-voto : « le Saint-Philibert », un thonier d’Etel de 1962, un brick-goélette et un quatre-mâts barque. Hélas, ces trois bateaux ont été dérobés le 28 octobre 1989, provoquant une grande émotion dans la communauté locale. Grâce à Vincent Bernard, Saint-Philibertin et passionné de bateaux, de nouvelles maquettes ont pu être réalisées.
Informations pratiques :
4 Rue de la Chapelle
56470 Saint-Philibert
Ouvert toute l’année
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